jeudi 8 mars 2012

Perdition....

on ne sait dans quels yeux,
pour quelle chimère,
on se perd,
on s’égare,
on s’enfonce
D’abord on s’entête
on se trouve des raisons
puis, comme un robinet qui fuit,
on déborde, on suinte,
on laisse s’échapper la douleur,
on perd l’équilibre
la folie s’insinue,
jour après jour,
heure après heure,
sensation impérieuse
de sortir de son corps,
de s’écarteler
rassemblement impossible
moi ici, moi ailleurs
le même moi, pourtant,
à soi-même étranger,
mais encore combattant
sens d’une unité propre,
différente, unique,
Pourtant, jour après jour,
le miroir familier renvoie
une image qui n’est plus soi
qu’on veut encore soi,
précipice,
qu’on pourrait voir,
si l’on n’était perdu
c’est le début de la fin
par moments,
le frisson de la mort
parcourt votre échine
on ne le reconnaît pas
par moments,
un autre que vous s’exprime
par votre voix,
on ne le reconnaît pas plus
mais on l’adopte pourtant
C’est le point auquel
les humains vont diverger
certains vont ainsi s’accepter,
d’autres se pendront,
d’autres sombreront
aux charmes
de quelque paradis artificiel,
d’autres vireront au noir,
d’autres persisteront
dans la recherche d’une raison
Au total,
nous finirons tous fous
certains avec panache,
rattrapant par les cheveux
un sentiment de légèreté,
la plupart dans le médiocre.

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